THE YES MEN

Vu sur le site Écrans de Libération:

Après 26 heures en prison à New York, Andy Bichlbaum, cofondateur des activistes The Yes Men est sorti libre, avec un non lieu.

Mardi, il s’est fait arrêter et accuser d’ « empiètement » après que lui et 21 Survivalballs (1) se sont rassemblés sur la plage de l’East River à New York annonçant qu’ils allaient prendre d’assaut les Nations-Unies - où se tenait le grand raout sur le climat - par les eaux puisque l’accès par la terre était impossible. Une fois sur place, ils avaient prévu de bloquer les négociations et les sorties jusqu’à ce que les leaders mondiaux tombent d’accord sur les réductions d’émissions de gaz à effet de serre.

Mais quelques minutes après que les activistes aient pris l’eau, flottant dans leur combinaison bulle grotesque, les forces de l’ordre les ont encerclés sur terre, mer et ciel, déployant bateaux et hélicoptère, les obligeant à battre en retraite. Quelques uns s’en sortent avec des contraventions mais le leader Andy, déjà « fautif d’une amende non payée pour avoir traversé le Washington Square Park à vélo » s’est fait menotté et embarqué. Ce qui leur a valu un prime time sur CNN (ci-dessous), le but escompté. Cette action inaugure la campagne des Yes Men « Balls Across America », série d’actions de désobéissance civile, qui s’inscrivent dans un appel plus vaste à mobilisation en vue du sommet de Copenhague, via le site beyondtalk.net





Le 21 septembre, journée mondiale d’action contre le réchauffement climatique, ils avaient déjà inondé Manhattan avec un million d’exemplaires d’un faux New York Post affichant en Une, le titre racoleur « On est baisé ». Le (faux) tabloïd de Murdoch dévoilait notamment un rapport prédisant des catastrophes climatiques massives, rapport effectué par un comité d’experts prestigieux, occulté par la presse. Dans cette contrefaçon parfaite, on pouvait même lire un cartoon où Snoopy meurt englouti par les eaux. Plutôt surprenant pour un journal qui d’habitude n’accorde guère de crédit au discours écologique. Le (vrai) New York Post a lui décidé d’attaquer les responsables...

(1) Les Survivalballs, costumes gonflables font leur première apparition en 2006. Les Yes Men, se faisant passer pour des représentants d’Halliburton, ont présenté cette capsule hors de prix, qui devait sauver les chefs d’entreprises du réchauffement climatique. Les aventures des Yes Men sont à suivre dans leur nouveau film The Yes Men fix the world , qui sort en salles aux Etats-Unis le 7 octobre.



>>> article sur le site Écrans

1 commentaire:

n’roll a dit…

ce sont des sacrés zozos ces deux là !