BREAK



Pause de deux semaines, on se revoit en mars ! 

Two weeks break. See you in March !


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HISTORY by JEREMY JANSEN and NIALL MCCLELLAND




Reçu hier les 50 exemplaires du zine de Jeremy Jansen, après que le colis ait passé plus d'un mois en mer... 

Je n'y croyais plus. 

Pour ceux que ça intéresse, je mettrais des photos et un bouton paypal sur ce blog d'ici deux semaines, début mars. Avant je ne peux pas gérer les envois. 

+ d'infos très bientôt ! 



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BONS BAISERS DE NEW-YORK | ART SPIEGELMAN



L'autre jour, en allant voir l'expo Sempé à l’Hôtel de Ville, j'ai particulièrement apprécié le petit corridor où étaient présentées les couvertures du New Yorker et les dessins originaux qui avaient servi d'illustrations.

Je trouve assez incroyable qu'un magazine se permette encore aujourd’hui de consacrer entièrement sa couverture à une illustration, sans texte (hormis la typo du titre) ni gros titres. 
Au-delà de cet aspect graphique si caractéristique (et disons-le, plutôt audacieux et à contre-courant), je me demande même s'il existe un quelconque équivalent du New Yorker en terme éditorial...

Sans doute inconsciemment aidé par l'actualité du Festival d'Angoulême (qui ne m'a jamais intéressé tant je m'en fais l'idée d'un faux rendez-vous parisien commercial), j'ai récemment relu les deux tomes de Maus, célèbre bande-dessinée sur l'Holocauste de Art Spiegelman.




Cette bd est sans doute la plus marquante que j'ai lu, et après de nombreuses lectures et des années passées, elle vous prend avec la même force et la même stupeur.


Bref, tout ça pour dire que lorsque j'ai trouvé chez moi "Bons baisers de New York", livre offert à Claire il y a presque dix ans et auquel je n'avais jamais vraiment prêté attention,  le lien était fait entre l'expo de Sempé et mon envie récente de relire du Spiegelman.



Couverture du New Yorker après les attentats du 11 septembre 2001. Spiegelman habite à moins de deux kilomètres de Ground Zero et revient largement sur l'histoire de cette couverture.


Dans "Bons baisers de New York", Art Spiegelman revient sur les dix années durant lesquelles il a collaboré avec le New Yorker, décrivant comment Maus lui avait ouvert les portes de cette institution médiatique.

Le livre est aussi l'occasion de comprendre comment se "crée" ces fameuses couvertures, de voir ainsi comment évolue une idée, un simple croquis, et de voir aussi les couvertures refusées ou les projets abandonnés. Spiegelman revient d'ailleurs avec précisions sur les nombreux désaccords et refus qu'il a essuyé de la part de la direction du journal.

Évidemment, il ne s'agit en aucun cas d'un livre "à charge", au contraire y transparait une évidente ouverture et liberté qui caractérise cet hebdomadaire.


Couverture sur l'affaire du "Monica Gate"

Couverture refusée et parue dans la rubrique "Carnet de Croquis" du New Yorker, 15/03/99


Le  dessin reproduit ci-dessus a été refusé par le directeur de la rédaction de l'époque David Remnick, mais est magré tout paru dans les pages intérieures du journal. 

Spiegelman s'en explique :

"Je ne regardais jamais la cérémonie des Oscars à la télévision, plaisir "coupable" de nombreux de mes amis. Mais le jour où, en 1999, La vie est belle de Roberto Benigni fut couronné, mon intérêt devint très vif pour ce film, réduction sentimentale et très confuse de "l'Holocauste" en métaphore d'un "mauvais trip", d'un "sale moment" que l'imagination et le sens de l'humour pouvaient rendre supportable. Après Maus, j'avais soigneusement veillé à ne pas me poser en arbitre de l'HoloKitsch, mais je me sentis personnellement concerné quand je lus que Benigni s'était inspiré de mon livre. Mon nouveau patron, David Remnick, n'avait pas envie de montrer en couverture une victime émaciée d’Auschwitz tenant un oscar. Mais il accepta que mon dessin paraisse à l'intérieur, à la rubrique Carnet de croquis, accompagné d'une citation extraite de la publicité du film : "Devenez un acteur de l'Histoire et du film étranger le plus couronné de tous les temps" (je garde toutefois la nostalgie de ma légende originale: "Je remercie tout ceux sans qui rien de tout cela n'aurait été possible...".

Cette dernière phrase est à l'image de l'humour et de la perspicacité qui se dégagent de ce livre. Chaque page recèle d'anecdotes et l'écriture de Spiegelman est vraiment agréable à lire.

Une référence indispensable pour ceux qui apprécient son travail. 


 

ÉRIC VEILLÉ | LE SENS DE LA VIE ET SES FRÈRES



Le livre d’Éric Veillé est sans doute l'un des rares livres que j'ai plaisir à relire constamment. Bien que l'on m'ait offert ce petit recueil d'histoires courtes il y a des années, je continue de le consulter très fréquemment et toujours avec la même envie.

Les histoires, qui tiennent sur une page et quelques cases, sont loufoques, concises et mêlent cynisme et poésie. De drôles de personnages interviennent dans des situations étranges où le langage est sublimé malgré l'espace réduit du texte.

Chaque planche dépeint avec humour le quotidien absurde de la Vie, et Éric Veillé semble d'ailleurs se mettre lui-même en scène dans certaines histoires... 





Cette sélection a été faite un peu au hasard, et je ne prétends pas que ce sont les planches les plus drôles (pas de mauvais procès dans les commentaires).

Ce livre coûte un peu plus de 10 euros et sera votre cadeau de dernière minute idéal. Offrez le à n'importe qui, tout le monde applaudira. 

C'est un excellent livre qu'il faut avoir. point.

Il s'achète ici ou au Monte-en-L'Air.



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GOOD RATS by NIALL O'BRIEN


Niall O'Brien, photographe irlandais né en 1979, vient de publier "Good Rats"en parallèle de l'exposition du même nom qui s'est tenue jusqu'en octobre 2011 dans une galerie de New-York.

Ses photos de punks sont maintenant connues et JSBJ lui avait d'ailleurs consacré un portfolio en ligne à l'époque. Je n'ai pas vu le livre et je ne l'achèterais probablement pas, mais je tenais malgré tout à en parler.




Le livre de 64 pages a entièrement été réalisé à la main en 200 exemplaires numérotés. Il coûte 30 dollars + frais de port (8 usd). 

Je ne comprends pas pourquoi les éditeurs mettent en ligne des vidéos complètes des livres qu'ils éditent... où est le suspense et la découverte du reste du livre une fois arrivé chez soi ? 

Dans tous les cas, on peut se faire une idée des pages intérieures du livre dans cette vidéo : 





> Niall O'Brien

> Pau Wau Publications



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FOTO/GRAFICA | EXPOSITION AU BAL | PARIS




Le BAL entame la saison 2012 par une très belle exposition consacrée aux livres de photographies d'Amérique du Sud, un "territoire jusqu'ici inconnu, non cartographié" selon les organisateurs.  

Horacio Fernandez a passé près de quatre ans à parcourir le continent à la recherche des livres d’artistes et autres recueils qui ont "fait" l'histoire du livre de photographie dans cette zone du monde.
Ce qui est présenté intéressera autant les bibliophiles que les graphistes, tant les ouvrages exposés détonnent par leur qualité.  














La première salle présente des livres sous vitrines, accompagnés de quelques tirages d'époque. On notera particulièrement le livre de José Medeiros, "Candomblé", du nom de ces rites afro-brésilien interdits. 

Dommage qu'on ne puisse pas manipuler les livres, même s'il est assez évident de comprendre pourquoi ils sont ainsi protégés.

Une petite salle noire diffuse les images du livre "Amazonia" publié en 1978 par Claudia Andujar, et consacré aux Yanomami, peuple indigène d'Amazonie.Ce livre, présenté comme une pièce phare de la collection, ne m'a pas particulièrement séduit. Ce qui est assez intéressant quand même c'est qu'il y a finalement peu de portraits dans un livre qui tente de photographier un peuple particulier.

Le sous-sol a largement été investi et des murs temporaires sont recouverts de reproductions de livres, à la manière du chemin de fer d'un journal. On trouvera dans cette salle davantage de tirages originaux, dont certains attirent particulièrement l'attention comme la série de Fernell Franco dont est tirée cette image :




















L'exposition est visible du mercredi au dimanche, au 6 impasse de la Défense, près de la place de Clichy. 

L'entrée coûte entre 4 et 5 euros. 



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OUVERTURE DU CAVEAU DU TAMPOGRAPHE



Le Tampographe Sardon ouvre ses portes aujourd'hui et propose même de boire un verre à partir de 18 heures ! 

Bon. Mon livre tampographique est réimprimé ces jours-ci, après le gros ratage de fabrication pourrie de merde du mois dernier. Il sera en librairie à partir du 16 mars. Je mets la couverture en ligne.
Demain vendredi mon atelier sera ouvert de 14h à 19h. On pourra voir entre autres quelques-unes des pièces exposées à Angoulême, et notamment l'original de la couverture, pour ceux que ça intéresse. Ainsi que les bons points géants sérigraphiés par Frédéric Dejean. A 18h il y aura un coup à boire, vous pouvez venir avec une bouteille, des clopes, de la beuh, des chips, avec tout ce que vous voulez sauf avec des enfants.

Son atelier se situe 4 rue du Repos, Paris  20 ème.

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