On ne va pas revenir sans cesse sur le choix de la couverture, qui consiste à coller une photo noir et blanc directement sur la page, et que je trouve vraiment excellent.
Il fallait quand même le rappeler, l'idée est très bonne et bien réalisée.
Dorénavant, il semblerait que tous les zines soient contre-collés, je préfère largement cette technique à la piqure à cheval. Et même avec ses 46 pages, l'objet se tient parfaitement.
Je pense aussi pouvoir dire que c'est vraiment la première fois que la photocopie ne me dérange pas du tout. Autant sur les autres titres, je trouvais parfois dommage de passer en lazer noir et blanc certaines photos, autant là, vraiment, c'est très réussi.
Les images sont bien tramées, légèrement, les gris sont beaux et les images n'en pâtissent absolument pas. L'enchainement se fait aussi très bien, on se sent interpellé de la même façon par des scènes urbaines que des paysages.
Il y a clairement un style JSBJ, auquel j'accroche vraiment. Un style qui a, je pense, inspiré pas mal de photographes attirés par l'esprit fanzine.
Le prix est élevé mais peut se comprendre vu la rareté de l'objet. 50 ex. qui partent aujourd'hui très vite.
Si vous n'avez pas eu le temps de vous le procurer sur leur site, vous pouvez toujours allez chez Colette (si vous en avez le courage...) où ont été déposés les tout derniers exemplaires.
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Hier soir, nous avons fini de regarder United Red Army, film de Koji Wakamatsu sur l'histoire vraie de groupes étudiants qui ont choisis la lutte armée dans les années 70 au Japon.
Si en France on commence à bien connaitre les évènements de Mai 68 et ses vies ultérieures (Communautés de vie dans le Sud, Action Directe...), les évènements de séditions politiques liés à la fin des années 60 dans le monde reste encore largement méconnus et des travaux de recherches sont à menés pour tenter de saisir tous ces moments singuliers de luttes.
Koji Wakamatsu, collaborateur de Nagisa Oshima, revient sur l'expérience de deux groupes militants étudiants à la fin des années 60 qui progressivement choisiront le passage à la lutte armée pour renverser la société capitaliste japonaise.
Le film est assez long (+ de 3 heures) mais est tout aussi puissant et montre comment le groupe se radicalise et se perd dans des théories qui leur échappent. En l'espace de deux mois, 14 personnes seront tuées ou mourront des suites des blessures infligées par les autres membres du groupe.
L'histoire se fini par une prise d'otage très connue au Japon ( "l'incident d'Asama Sanso" a été diffusé en direct à la télé), où après avoir tué deux policiers et un civil venu les résonner, les derniers membres de l'Armée Rouge Unifiée seront finalement arrêtés.
Certains d'entre eux sont aujourd'hui encore en prison et attendent leur condamnation à mort.
Un film qu'on pourrait rapprocher de La Prima Linea de Renato De Maria, qui est sorti il y a peu en salle et que je n'ai pas encore vu.
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Si vous etes de passage à Angers, allez voir l'exposition de Sammy Stein à la Galerie 5 à Angers, du 30 avril au 26 juin.
vernissage le 30 Avril avec le club des chats en concert.
3 commentaires:
hey merci pour l'annonce de l'expo !
Toujours autant de plaisir à aller sur ton blog, où pour une fois, il y a quelque chose à lire, une vraie critique. Le tout, non sans humour, ce qui est loin de me déplaire, au contraire.
Bravo
ah, on l'attendait tous, ton post BLEU BLANC ROUGE, bravo
http://www.fdesouche.com/
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