READY (TO BE) MADE | BAS JAN ADER - TAIYO ONORATO & NICO KREBS | LE BAL - PARIS - 2013


Il m'aura fallu attendre la fin du mois de juillet pour que je puisse enfin voir l'expo de Krebs et Onorato au BAL. Il était temps, vu que l'accrochage se termine le 1er septembre. 

Comme pour la plupart des projets présentés au BAL, je recommande fortement aux retardataires de ne pas louper cette exposition. Bien que connus, les travaux des deux photographes suisses prennent une autre dimension une fois confrontés aux projections de Bas Jan Ader, l'autre artiste qui compose le trio exposé. 




Si le rez-de-chaussée est consacré aux vidéos de Bas Jan Ader, le sous-sol permet a Onorato et Krebs de présenter plusieurs séries de photographies, ainsi que trois installations sonores et vivantes. L'accrochage est particulièrement soigné et les encadrements (en carton) sont parfaitement adaptés à la modestie des prises de vues. 















L'expo est encore visible tout le mois d'aout, du mercredi au dimanche. 

> Le BAL

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BORINAGE BIBLES | JACKY X


Découvert récemment via le blog d'Oriane Dufort, je viens de recevoir toute une flanquée de Bibles made by Jacky X. 

Deux feuilles sérigraphiées, pliées et agrafées, qui content les ébats sexuels de gens bien connus: Babar, Titeub, Petzizi ou encore Salope Beaujeu, dont la ressemblance avec une chevalier des Arts et des Lettres en fera sourire plus d'un... 




 
Les bibles (signées Jackie X / Jacky X mais vraisemblablement dessinées par des personnes différentes dont certains amis publiés chez FP&CF) sont à commander sur ce site.

Attention, c'est pas cher donc ça part vite !
Une nouvelle fournée est prévue dans le courant du mois d'aout. 


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BACK COVER SPÉCIAL JAPON



L'autre fois, en lisant le fascicule édité par la revue Collection pour l'exposition des sérigraphies de Yokoyama (que l'on voit ci-dessus), j'ai été surpris de constater dans quelles conditions vivait cet artiste japonais. Isolé, à plus d'une heure trente de Tokyo, dans une baraque en bois, sans eau courante, il ne reçoit presque pas de visites ni ne côtoie ses voisins.

L'entretien est assez court et donne envie d'en savoir plus. Ça tombe bien car c'est en fait un extrait d'une longue interview qui sera publiée dans le prochain numéro de la revue Back Cover "spécial Japon". 


On peut d'ailleurs aider la revue en pré-achetant ce numéro à paraitre :




Si quoi qu'il arrive vous avez prévu de l'acheter, faites-le maintenant, votre "don" permettra à l'équipe de préparer la sortie plus sereinement.

Hâte de lire tout ça en septembre !

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LE TAMPOGRAPHE FACE AU PLAGIAT




Ça faisait déjà quelques temps que j'avais grillé la supercherie : une "tamponneuse" a eu la bonne idée de fabriquer des tampons "humoristiques" en surfant sur les idioties propagées par le net. L'idée, assez clair dès la première visite du site, est de faire le buzz et du beurre.

Le problème c'est que des tampons comme ça, on en connait déjà. Sardon, sans avoir le monopole du tamponnage drôlesque, a quand même de quoi s'énerver en voyant ça. 
Une histoire qui suscite d'ailleurs de nombreuses réactions et à laquelle la rédaction de Rue 89 vient de consacrer un article plutôt informatif. 

On découvre alors que derrière l'attendrissante et naïve appellation "La Tamponneuse" se cachent deux petits patrons formés dans des écoles de commerce et avides de succès immédiats. Le simple fait de lire ces quelques lignes me révulse, je ne supporte vraiment pas cet univers et sa logique. 

Quoi qu'il en soit, les deux productions ne se valent pas et s'il est difficile d'envisager une action légale contre ces deux plagiaires, la meilleure des stratégies est de se focaliser sur la prodution de Sardon : l'été arrive, il est temps d'écrire des courriers gratinés de quelques coups de tampons.




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SÉRIGRAPHIES YUICHI YOKOYAMA | REVUE COLLECTION + ÉDITIONS MATIÈRE | GALERIE ANNE BARRAULT




Une soirée Collection c'est un peu comme fêter l'arrivée de l'été une seconde fois. On est dehors, avec son gobelet de blanc et l'ambiance est plus évidente que celle d'un simple vernissage. 

La revue s'est associée aux excellentes Éditions Matière pour proposer deux sérigraphies de l'artiste japonais Yuichi Yokoyama. Tirés à peu d'exemplaires par l'Institut Sérigraphique, ces tirages sont signés par l'artiste et disponibles à prix câlin. 

Le rendez-vous est fixé ce jeudi 11 juillet à la galerie Anne Barrault, dans le 3ème. 



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LOVE AND WAR | GUILLAUME SIMONEAU



J'ai découvert "Love and War" de Guillaume Simoneau ce week-end au Club sur le stand du BAL. C'est d'abord sa couverture treillis qui m'a attiré, drôle d'objet parmi les autres livres plus consensuels.

"Love and War" est le récit d'une histoire d'amour entre le photographe et une soldate de l'armée américaine. Âgés d'une vingtaine d'années, ils se rencontrent en 2000 lors d'un stage photo et se mettent rapidement ensemble. Mais, après le 11 septembre 2001, Caroline s'engage dans l'armée américaine et part pour l'Irak. Le livre retrace cette relation à distance.








 

Je n'aime pas forcément l'esthétisme de toutes les images (parfois saturées ou avec les bords marqués façon polaroid) mais l'editng est vraiment fort et l'on plonge littéralement dans l'intimité de Guillaume et Caroline. C'est un beau livre, bien réalisé et avec une histoire propre. Ça change des livres-compilations sans intérêt.


Disponible au BAL.


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DAIDO MORIYAMA | ONE DAY - PRINTING SHOW | LE BAL - 2013 (2)










> voir post précédent


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DAIDO MORIYAMA | ONE DAY - PRINTING SHOW | LE BAL - 2013




Moriyama est très présent en Europe ces derniers mois: rétrospective comparée à la Tate Modern, Printing show, exposition et atelier sérigraphie chez Polka, livre avec Poursuite, exposition aux Rencontres, Festival de Kassel, etc etc. Une présence marquée par de nombreux événements donc, et qui devrait réjouir les inconditionnels du photographe japonais.

Le BAL organise d'ailleurs un Printing Show cet après-midi avec Après-Midi Lab. L'idée est de proposer un livre à concevoir soi-même : le visiteur, moyennant 89 euros, choisis un certain nombre de photos exposées et les assemble comme bon lui semble. Laurel Parker, relieuse de métier, façonne ensuite le livre en direct.

Photo (c) Poursuite

Ce "printing show" au riso fait écho au célèbre happening de Moriyama en 1974 :

En 1967, les sérigraphies d’Andy Warhol sont exposées pour la première fois au Japon. Daido Moriyama, alors âgé de 29 ans, manifeste un intérêt immédiat pour cette technique artisanale qui lui apparaît comme un prolongement évident de la photographie.

La première sérigraphie de Moriyama date de 1969. Il la réalise pour une couverture du magazine de photographie «Asahi Camera».
En 1974, il expose à Tokyo sa première série de sérigraphies sur toile, «Harley Davidson», et présente six œuvres de grand format. Cette même année, Daido Moriyama organise son premier «printing show»: les participants sont invités à composer leur exemplaire du livre Another Country in New York, imprimé sur un photocopieur Canon U-Bix, et à choisir entre deux couvertures tirées sur place en sérigraphie par le photographe. En 1975, Daido Moriyama organise l’exposition «Ouka» (fleur de cerisier), pour laquelle il tire en sérigraphie sur papier une image de ce végétal.





Mardi 9 juillet, au BAL - Paris 18ème
Dans la limite des places disponibles.

 + d'infos ici 


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THE CLUB | LES RENCONTRES D'ARLES 2013




Je quitte Paris cet après-midi pour descendre en Camargue, direction Arles et The Club, salon intramuros monté par Olivier Cablat et Sebastian Hau du BAL.
C'est la première fois que j'assiste aux Rencontres, et le sud ne m'est pas non plus très familier. 

The Club propose aussi quelques accrochages (Estelle Hanania, Doug Richard, Archive of Modern Conflict, ...) et des conférences-débats. 

photo Boehm Kobayashi
photo Pm Pamo


The Club : Bourse du Travail, 3 rue Parmentier, Arles
ouvert tous les jours, 12h00 - 20h00


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PLACE AND | SUANNA ZAK | FOURTEEN-NINETEEN




Fourteen-Nineteen a récemment publié Place And de Suzanna Zak. C'est un beau fanzine, imprimé au riso par Hato Press, qui mélange noir et blanc et photos couleurs.

Dès la première lecture, j'ai tout de suite été séduit par le façonnage et la qualité de fabrication de l'ensemble : c'est bien imprimé, bien calé et le livre est agréable à feuilleter. Le choix du papier de couverture, un carton gris assez souple, donne à l'ensemble un coté brut qui convient bien aux images intérieures.

Néanmoins, mon enthousiasme est un peu redescendu après l'avoir de nouveau feuilleté, l'editing n'étant pas aussi puissant que ce qui m'était apparu en premier lieu.
Après avoir ouvert l'enveloppe, tu découvres le livre (sans aucun mot de remerciement) et la première impression est franchement bonne. Mais, le soir-même tu te mets à douter de la pertinence de quelques images et la lecture devient moins évidente...

C'est le problème inhérent à ce genre de publication, comment "raconter" quelque chose de cohérent lorsque que l'on rassemble autant d'images disparates. C'est d'ailleurs un problème qui revient à chaque fois que l'on souhaite éditer un nouveau livre, un cas similaire s'est présenté à moi récemment et il est toujours difficile de se rendre compte, voir "d'avouer", qu'un projet n'est pas assez mur pour voir le jour sous la forme d'une publication.

D'ailleurs, ce constat est aujourd’hui largement partagé par ceux qui observent de près le petit milieu du livre photo et de l'auto-édition. Trop de photographes ou d'artistes pensent qu'une série entamée il y a peu est automatiquement vouée à être immédiatement publiée (sous la forme d'un livre auto-édité et imprimé au riso bien sur).

La masse de titres qui nous parvient est certes une bonne chose, car elle témoigne d'un véritable engouement, mais combien de livres valent-ils vraiment le coup dans toute cette production ? 











Place And est édité à 300 exemplaires et est disponible sur le site de Fourteen-Nineteen.


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ROUGE MICRO | TEMPS MACHINE




Temps Machine est un collectif de photographes qui rassemble Nolwenn Brod, Philippe Grollier, Yannick Labrousse, Vincent Leroux et Patrice Normand. 

Ce collectif a récemment effectué une résidence au sein de France Culture, la direction de la station laissant carte blanche aux cinq photographes.


Aujourd'hui, Temps Machine cherche des fonds pour terminer le projet Rouge Micro, du nom de cette résidence de cinq mois, sous la forme d'un livre au tirage limité. 

Une page Kisskissbankbank est dispo pour ceux qui souhaiteraient ou pourraient donner un coup de main.


Pour rappel, Philippe Grollier est le photographe qui a travaillé sur les Bonfires en Irlande, ces sortes de brasiers géants fait de palettes et autres bois ramassés dans les rues : 







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