NEW YORK CITY | SQUALE PHOTOGRAPHY



Pascal de Squale Photography m'a sympathiquement fait parvenir sa dernière production, un fanzine consacré à la ville de New York.

Imprimé à 100 exemplaires en noir et banc, on découvre dans cette publication de 78 pages des photos des rues de NYC, prises lors de plusieurs voyages aux états-unis. L'ensemble se tient parfaitement et on a plaisir à feuilleter cette édition, même si je trouve que les situations capturées ici font trop écho à l'idée spontanée que l'on peut se faire de New York lorsque l'on y a jamais mis les pieds, c'est à dire une ville sans cesse en mouvement, avec son lot "d'hommes d'affaires" en cravate, et de "diners" ouverts 24 heures sur 24, où l'on vous sert avant tout une bonne omelette et un café allongé.
Bien sur, cette ville là existe, mais qu'en est il au-delà de ces images un peu clichées ?










Ce n'est pas la première fois que je reçois du courrier de Pascal, il y a quelques mois déjà, j'avais reçu  Mauerreste, autre publication auto-éditée par Pascal.

Je lui ai donc posé quelques questions pour connaitre la genèse de ce travail et son rapport à l'édition.


Il y a quelques temps, tu m'as envoyé ton premier livre, que tu proposais gratuitement sur ton site. Aujourd'hui tu fais de même avec cette nouvelle édition, aussi, je me demandais comment tu envisageais l'auto-édition. Est-ce un moyen de mettre en forme les séries de photos sur lesquelles tu travailles, ou est-ce plutôt le moyen de faire connaitre plus largement ton univers ?
 
Effectivement, cela me permet de réaliser l’éditing de mes séries et surtout m’oblige à rendre plus cohérentes les prises de vues. C’est également un moyen de faire connaître ma production, sachant que je suis bien plus à l’aise avec le livre imprimé qu’avec des tirages photographiques. Enfin, j’ai une passion pour les livres en général et les livres de photographies en particulier.
 
Pourquoi le proposer gratuitement ?
 
Parce que finalement cela me permet d’engager un dialogue avec des passionnés d’images dans de nombreux pays. Certains m’envoient d’ailleurs leur propre publication, même si je n’attends rien en retour (ou alors une simple carte postale…). Cela m’a permis de découvrir de nombreux photographes dont je n’aurais pas eu connaissance par ailleurs. L’idée est également de rendre gratuit quelque chose de matériel, alors la gratuité est aujourd’hui plutôt associée à des choses immatérielles (cf. internet...). D’une certaine manière, c’est aussi en réaction à la spéculation délirante qui existe actuellement sur les livres de photographies. Certains deviennent introuvables une semaine après leur publication, pour la simple et bonne raison que des grossistes font des stocks pour mieux les revendre ensuite à prix d’or… Je ne suis pas certain d’ailleurs que cela soit au bénéfice des auteurs… du moins en termes de diffusion de leur travail… Bien évidemment, total respect pour les artistes qui essaient de vivre de leur art et pour certains éditeurs qui font un travail remarquable (Filigranes, Gwinzegal, Trans Photographic Press, Images En Manœuvres…)
 
Comment finances tu ces éditions ? 
Je les finance moi-même.
 
C'est toi qui signe la maquette + le suivi auprès de l'imprimeur (100 ex. en offset ?? est ce possible ?), es tu toi même graphiste  ? autodidacte ?
Je réalise l’ensemble du travail et je te confirme qu’aucun imprimeur n’est prêt à réaliser 100 exemplaires en offset. J’en ai démarché plein et aucun n’était intéressé (minimum 500 et encore…), sans mentionner leur regard consterné quand j’ai présenté les maquettes… J’utilise donc blurb, mais j’opère des modifications ensuite sur les livres (couverture, insert, tirages, etc.). A noter tout de même que blurb utilise des imprimeurs très sérieux (Paro aux Pays-Bas, Bridgeport National Bindery, Inc. aux USA) et que ce n’est finalement qu’un intermédiaire entre des auteurs et des imprimeurs. Bien sûr, le rêve serait de pouvoir bosser avec des imprimeurs comme les Impressions du Sagittaire, mais le rendu low cost de blurb me convient, du moins pour le type d’images que je réalise… Mais je suis preneur de références d’imprimeurs prêt à tirer 100 exemplaires… notamment pour réaliser des ouvrages en accordéon de type albums japonais…

Qu'as tu souhaité montrer dans cette édition ? Et quelles étaient les conditions de prises de vues ?
 
L’ouvrage s’inscrit dans la tradition de la street photography et résulte de plusieurs voyages; pas de message particulier, mais plutôt l’envie de me confronter à un sujet largement photographié… En termes de prises de vue, j’ai utilisé un petit APN (ricoh GRD), sachant que j’utilise généralement une chambre grand format (notamment pour l’ouvrage précédent et le prochain à venir…qui sera également focalisé sur NCY…)



New York City coûte 9 euros et se commande directement auprès de Pascal.

4 commentaires:

kaugummi ! a dit…

"les Impressions du Sagittaire"

bon courage !!

l'imprimeur le plus mal aimable de l'histoire de l'imprimerie !

sammy a dit…

dommage car le nom est bon !(style vhs 80's)

n’roll a dit…

pimp my life a été imprimé là bas, c'est à Rennes non ?

kaugummi ! a dit…

YEP !