ARISTOTLE WAS WRONG | SIMON DE REYER


En juillet dernier, Simon de Reyer me faisait parvenir un exemplaire de son premier fanzine : Aristotle was wrong. Nous avions échangé par mails au sujet de ce projet d'auto-édition, notamment sur le choix d’utiliser le riso comme technique d'impression.

Pour diverses raisons, je n'en parle que maintenant. 




C'est un joli recueil de photos noir et blanc - couleurs, imprimé par Après Midi Lab en 143 exemplaires (drôle de choix, mais je trouve ça plutôt intéressant). 
L'editing est bien maitrisé sur ces 32 pages, même si quelques photos restent malgré tout anecdotiques par rapport à l'ensemble.
Malgré tout, certaines associations d'images fonctionnent très bien et le choix de passer quelques photos en quadrichromie est du plus bel effet.  





Aristotle Was Wrong
L idée de réaliser ce zine s est en fait imposée d elle même sans que j y réfléchisse vraiment. Ce fut d une part une réaction catharsique par rapport a des évènements de ma vie personnelle et d autre part en réaction a l accumulation de photos qui ne vivaient que dans le plasma de mon ordinateur.Et surtout l envie de partager tout simplement avec les autres le travail. Je crois au faire.
L idée de fabriquer un « objet » qui pourrait vivre sa vie de lui même me plut et bien sur il y a aussi l influence du boom de l'auto-édition que l on retrouve partout en ce moment qui me fit sauter le pas. N'y connaissant rien a l édition j ai du tout apprendre par moi même, et j apprends encore. Financièrement je ne voulais pas que le prix du zine soit supérieur a 5 euros, et la question fut,qu'est ce que je peux avoir pour ce prix là. Et ce fut assez intéressant cette chose de la limite financière, car finalement elle guide beaucoup de décision artistique.
Le format A5 concrètement est dicté par mon budget. Par rapport a l impression, comme je n y connaissait rien, j ai passé pas mal de temps a regarder ce qui se faisait. J ai tout de suite abandonné le laser pour ce projet car je trouvais le rendu trop plat et sans relief. J ai essayé de voir du coté de l offset classique, mais la pareil impossible de trouver quelqu un pour un tirage de 150 exemplaires .En cherchant a droite a gauche je suis tombé totalement par hasard sur le RISO. Et le relief que le procédé donne aux images me plut aussitôt(je trouvais quelque chose de similaire, bien qu'il n y est pas de comparaison possible, avec le procédé fresson pour le relief et le rendu très pictorial).Après coup je me rends compte maintenant que j ai inventé l eau tiède avec le riso(je ne pensais pas que c'était si a la mode), et aussi que concrètement toutes les images ne fonctionnent pas avec le riso.
Ce qui m amène a me poser la question de comment tu fais un livre ou un zine, car ce n est plus forcément l editing qui va être au centre de la question mais du coup aussi la technique d'impression. Et cela pour moi t amène a réfléchir a des question qui dépassent purement le médium photographique pour te faire arriver a la question du livre en tant qu'objet. J aimerais bien continuer a explorer les possibilités du riso , mais je me pose la question de l editing. A quel niveau mon editing est il influencé par l impression et vice versa. Et même au niveau du contraste des images, le procédé ne rends pas son meilleur pour les dégradés de gris, donc je fais quoi avec une image qui n est pas super contrasté?qu'est ce que tu veux dire, et avec quels moyen le dis tu?.
Pour le graphisme c est pareil, je n y connais rien et faisant tout moi même j ai préféré rester « classique ».j ai juste regarder des blogs sur internet, passé des après midi a la fantastique librairie de la MEP pour voir un peu quelles étaient les règles d un livre (si règle il y a). Et c est vrai que quand tu regardes la culture et le savoir faire des néerlandais ou des japonais pour les livres ca donne des envies. Je suis en train de préparer deux nouveaux projets d impression, je sais pas encore quelle forme cela aura, je cherche encore quelle impression utiliser et concrètement cette fois j ai envie de collaborer avec un graphiste pour les maquettes.
En tout cas pour moi cet espace d'entière liberté artistique de l auto-édition n a pour limite que ta propre imagination. Et je crois au faire faire faire. Car c est comme cela que l on avance. On fait des erreurs et on apprends d elles. Tu découvres aussi de nouvelles perspectives et de nouvelles portes aussi s ouvrent. Et tu deviens plus précis dans ce que tu veux dire aussi je pense.

Texte écrit par Simon en réponse aux questions que je lui avais adressé en juillet dernier.



> Pour acheter le zine sur le site de Simon ou consulter les (nombreux) points de vente.



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2 commentaires:

alainberlin a dit…

"Pour diverses raisons"
Des détails bordel de merde, des détails...

Maxime a dit…

:)

problèmes d'agendas notamment.