"Ristruttura" qui en italien signifie "Restructuration", donne son nom à l'exposition collective curatée par Lorenzo Durantini à Milan à la fin de ce mois. Dix artistes photographes et vidéastes sont invités autour de cette thématique du renouveau. En parallèle de cette exposition, un catalogue a été conçu sous la forme d'un projet d'édition autonome. Il ne remplace pas l’exposition mais prolonge la confrontation des travaux par une sélection et un séquençage différent.
Reçu hier à Paris, ce catalogue est une réussite. La couverture grise et sobre est légèrement sublimée par l'utilisation d'un vernis sélectif sur la typo du titre, et confère à l'ouvrage un aspect graphique du plus bel effet.
Les travaux sélectionnés sont pour la plupart relativement connus mais, l’intérêt de ce livre réside davantage dans l'idée d'un regroupement inédit.
Ainsi, comme me l'expliquait Lorenzo Durantini, "the purpose of Ristruttura has been to formalise some of the research I had been doing for my own artistic practice, which is based around similar concerns of objects and structures built specifically for the lens. I met ProjectB gallery around this time last year and they were interested in working together, so Ristruttura has taken the double form of a group exhibition and an autonomous publication that helps foster the internal discussions of the project outside of the gallery walls.
Il poursuit, et explique que "there is about 70% more work in the publication than what is physically going to be in the show at ProjectB, so the book helps contextualise what will be on display. I was also interested in using the sequencing as a way of articulating some of the non-verbal relationships between each artist, so in this sense the editing was very much an intuitive and subjective process.
(désolé pour ce franglais inopiné)
On retrouve ainsi le travail de Bianca Brunner, Mårten Lange, Tom Lovelace, Flashlab, Jessica Eaton, Noemie Goudal, Martina Lindqvist, Greta Alfaro, Matthieu Lavanchy, Chris Engman.
Bien que ce projet d'édition ait été pensé "à part", je trouve néanmoins étonnant l'idée de mettre à disposition un tel ouvrage plusieurs mois avant le début de l'exposition dont il est censé être le reflet (ou l'un des reflets).
Le choix d'un papier couché se discute aussi je trouve, car il donne aux images des reflets gloss que je n'apprécie jamais. Néanmoins, on est avant tout face à un catalogue, et l'usage en est ainsi pour ce type de projet.
Ce livre coute 17 pounds pour l'Europe et s'achète directement auprès de Lorenzo.
L'exposition Ristruttura débute le 26 janvier à Milan.
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