Alléché par la revue de presse dont a profité l'exposition, je m'attendais à quelque chose de plus conséquent...
Ne faites pas attention aux choses étranges, animaux morts, et autres curiosités qui trainent, l'exposition prenait place chez Viktor Wynd Fine Art, sorte de boutique-cabinet de curiosités de l'Est de Londres. Les objets que l'on voit ici étaient en attente avant de rejoindre le sous-sol dans la matinée.
Connaissant le travail d'Emeric Glayse et sa passion pour la photographie, je suis resté surpris devant une telle installation. Les photos sont toutes de mêmes formats, encadrées de la même façon, sans réelle dynamique. On passe d'une photo à l'autre sans logique ni passion.
Néanmoins, je ne connais pas les contraintes imposées dans ce genre d'espace (une pièce aveugle éclairée par des néons), ce qui peut considérablement restreindre la façon de procéder.
Si la forme est loin d'être accessoire lorsque l'on présente des travaux de photographie, le fond est sans doute encore plus essentiel. Et c'est là où réside toute mon incompréhension...
Dans un entretien à DAZED digital, Emeric Glayze expliquait sa façon de travailler :
I spend hours on the Internet searching for new work, I receive contributions daily, I meet photographers all the time, it's almost like an obsession. For me, the most important things are that I feel something, that i am not bored and to try to not follow a trend :)
Le souci c'est que l'exposition ne présentait pas franchement de photographes inconnus ou "nouveaux", on y trouvait en effet les travaux de Agnes Thor, Alexander Binder, Ana Kraš, Bjarne Bare, Chris Heads, Elena Chernyak, Elinor Carucci, Emanuele Cardesi, Erik Van Der Weijde, Giasco Bertoli, Henry Roy, Jackson Eaton, Jerry Hsu, Jonnie Craig, Keiichi Nitta, Lina Scheynius, Linus Bill, Logan White, Nicole Lesser, Noël Loozen, Olivia Malone, Peter Sutherland, Peter Zachary Voelker, Philippe Gerlach, Rasha Kahil, Ren Hang, Rikki Kasso, Roberto Rubalcava, Thobias Fäldt, Todd Fisher, Tod Seelie, Valia Fetisov, Vincent Delbrouck and Yi-Qing Liu.
Autrement dit les noms de ceux que l'on voit à peu près partout.
Cette petite exposition reste néanmoins intéressante car les images présentées sont de qualités, et pour quelques unes d'entre elles, encore inconnues. On regrettera quand même un manque cruel de nouveautés, pourtant annoncées depuis le début, d'autant plus lorsque l'on s'intéresse (et que l'on reconnait) comme moi au travail de curating d'Emeric Glayse.
L'exposition est finie depuis aujourd'hui. Par contre, vous pouvez toujours voir "Saudade" de Mischa Richter à la Galerie EXIT.
La Galerie EXIT est en fait une extension de la librairie Claire de Rouen, spécialisée dans la photo et la mode. On trouve sur place énormément de bons livres, et aussi des éditions japonaises assez rares (mais chères).
L'expo de Mischa Richter est composée de photos, collages, dessins et se présente sous la forme d'un énorme patchwork qu'on découvre à mesure que l'on monte les marches qui mène au premier étage.
Il y a des tirages "amateurs" d'époque, de sa famille, ses amis.
En haut, on trouve des tirages plus imposants, plus récents aussi, qui montrent le travail actuel du photographe.
Le livre de l'expo n'était pas terrible, et ne reprenait pas du tout l'ambiance et l'atmosphère de l'installation. On l'a donc laissé là-bas.
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